Morphing #1
Partager un voyage en train. Partager un paysage. Un grand tableau, où les choses se métamorphoses devant nous. Mon voisin en diagonale apprécie tout autant que moi cette vision surprenante. Je le vois bien il oscille entre la lecture de son livre, mon regard et l'ouverture d'un hublot rectiligne, dont la transparence est subjective. Moucheté, les petites tâches brunes rappellent nos yeux à cette surface, alors qu'ils souhaitaient encore s'évader.
Partager un paysage glacé, statique.
C'est étrange parce que je sais que le paysage ne bouge pas, et moi non plus je ne bouge pas. En réalité, si j'ai en moi cette sensation de mouvement, c'est parce que je suis "déplacée".
Morphing #2
C'est comme si le mouvement perpétuel d'un panorama géant, conduisait mon regard à naviguer sans cesse au rythme d'une métamorphose instantanée.
J'observe trois espaces en un, le lointain, le proche et un entre deux, que l'on ne peut véritablement nommer.
Je crois qu'on appelle ça regarder dans le vide.